jeudi 28 décembre 2006

Je suis une nullité comme journaliste...

... mais comment se fait-il que je sache ce qui passe en Israël ou dans les territoires Palestiniens plusieurs mois avant les "Grands" médias français ?

Est-ce qu'ils ne lisent pas les journaux israéliens ou les médias arabes ? Est-ce qu'ils ne connaissent pas les blogs les plus sérieux ? Est-ce qu'il ne parlent pas à 2 ou 3 personnes sur place ?Je vous l'écrivais début novembre dernier (et la nouvelle datée déjà de quelque semaines) et soudainement, Le Monde et Liberation se réveillent et nous apprennent qu'Israël et l'Egypte arment les forces de Abbas. Ils vont peut-être bientôt nous apprendre que des troupes d'élites palestiniennes entraînées par les Américains et les Britanniques sont aussi transférées à partir de la Jordanie et de la Judée Samarie... whouaaah le scoop.

Les français sont d'ailleurs tellement mal informés qu'ils n'y croient pas (voir les réactions aux articles) et Libération prend d'ailleurs bien soin de répéter que du côté palestinien on dément cette information dès fois que ça casse la pensée unique qui règne sur le sujet. De son côté, Le Monde fait encore mieux en faisant disparaître le lien vers l'article de sa page d'accueil et de sa page Proche-Orient. Bon, il ne faut pas trop pavoiser quand même parce que chez nous au Québec il va falloir encore attendre deux jours pour avoir l'info dans Le Devoir ou La Presse.

mercredi 27 décembre 2006

On va reparler d'Israël et des Palestiniens bientôt

Depuis quelques semaines on parle peu du conflit au Proche-Orient mais cela devrait changer bientôt car Israël va être en position difficile sur le plan médiatique et diplomatique.- Sur le plan médiatique on devrait revoir trés bientôt des articles et des reportages présentant Israël comme un pays d'assassins d'enfant. En effet aprés quelques semaines de "trêve" qui se sont soldés par plus de 50 attaques de Kassam sur Israël (qu'est-ce que ça aurait été s'il n'y avait pas eu de trêve et quelques blessés dont personne n'a parlé même s'il s'agit d'enfant), la demande Abbas de recommencer des négociations loin des médias. Les Palestiniens, du moins ceux qui sont prêts à reconnaître Israël, essaient toujours de contourner la feuille de route du quartet et del l'ONU pour la bonne raison que ce document, qui est un calendrier précis, contraint les Palestiniens à une chose qu'ils ne veulent ou ne peuvent pas faire soit : "Fin de la terreur et de la violence, normalisation de la vie des Palestiniens, mise en place d'institutions palestiniennes, jusqu'en mai 2003. Au cours de la première phase, les Palestiniens mettent un terme immédiat et inconditionnel à la violence, conformément aux étapes suivantes : cette action devra s'accompagner de mesures de soutien prises par Israël." (Pour lire le texte complet )

lundi 18 décembre 2006

Les modérés gagnent les élections en Iran

Avant de vous réjouir en lisant les différents articles de la presse francophone qui soulignent le revers subi par les "ultraconservateurs", il faudrait peut-être savoir que finalement les "modérés" et les "conservateurs" c'est bonnets blancs et blancs bonnets en Iran.

Rafsandjani avait déjà menacé de rayer Israël de la carte et cela bien avant Almadinajad "le conservateur". Mais à cette époque les États-Unis et l'Europe n'avait pas encore de contentieux grave avec l'Iran alors cette déclarations ainsi que toutes les précédentes faites par les mollahs iraniens concernant le sort réservé à Israël n'avaient, comme par hasard, pas été publiées dans les médias.

Voici un extrait tiré de Iran Resist où l'on apprend que L’homme fort de la République Islamique, Rafsandjani a réaffirmé vendredi la détermination de l’Iran à poursuivre son programme nucléaire quel que soit la pression de l’Occident.« Nous poursuivrons nos efforts pour défendre nos droits indéniables à la technologie nucléaire », a dit Rafasandjani dans son prêche à la prière de vendredi, diffusé en direct à la radio d’Etat. Il a mis en garde les pays occidentaux contre toute décision hostile à l’Iran lors de la prochaine réunion de l’AIEA prévue le 19 septembre 2005. « La réunion du Conseil des Gouverneurs approche. S'ils (les Occidentaux) font preuve de maladresse en prenant des décisions injustes et mettent en application leurs menaces, le peuple iranien ne sera pas seul à en payer le prix. Ceux qui auront participé à une telle décision en paieront aussi le prix », a averti Rafsandjani.

Le 14 décembre 2001 lors de la « Journée de Jérusalem », Shimon Pérès avait protesté auprès de la communauté internationale devant « des propos à vous glacer le sang et qui ne laisse aucun doute sur la haine de la République Islamique envers Israël et sur son objectif déclaré de le détruire ».
Rafsanjani avait déclaré que le jour approchait où le monde musulman possèderait des armes nucléaires : « Ce jour-là, la stratégie de l'Ouest sera caduque, car une unique bombe atomique a le pouvoir de complètement détruire Israël, alors qu'une contre-attaque israélienne ne peut causer que des dégâts mineurs au monde musulman ».

vendredi 15 décembre 2006

Excusez-moi d'être lourd...

Je sais je me répète mais ci-dessous voici un extrait de l'article du Monde d'aujourd'hui :" M. Haniyeh, qui rentrait d'une tournée dans plusieurs pays musulmans, était resté bloqué, jeudi, durant près de huit heures, au terminal frontalier de Rafah, côté égyptien. Israël refusait de le laisser passer dans la bande de Gaza avec des millions de dollars collectés dans des capitales étrangères, notamment à Téhéran. L'incident a déclenché des affrontements entre partisans du Hamas et du Fatah, et le convoi de M. Haniyeh a été la cible de coups de feu."
Les journalistes de l'AFP sont les rois de l'esbrouffe. Quand je lis le paragraphe ci-dessus je ne comprend rien tellement les causes et les conséquences sont tordues.Cela fonctionne comme cela : " Israël refusait de le laisser passer (Hanyeh) dans la bande de Gaza avec des millions de dollars..." DONC "L'incident a déclenché des affrontements entre partisans du Hamas et du Fatah..." Ça ressemble à un cours de la logique donné par James Baker : "L'Irak est instable DONC je demande aux Israéliens de rendre le Golan aux Syriens !! "ou la logique de la "rue arabe" : "Nous sommes humilés, les occidentaux nous volent notre pétrole DONC je cours mettre une bombe à Tel Aviv !!!"

Ce n'est pas parce que les israéliens ont empêché Hanyeh d'entrer avec quelques valises de dollars que la Hamas et le Fatah se sont tirés dessus. C'est parce que le Fatah ne voulait pas que Hanyeh entre à Gaza DONC les force du Hamas se sont battus contre le Fatah pour protéger la vie de leur chef. Mais il semble impossible pour Le Monde et l'AFP :

  • De ne pas faire retombée n'importe quel acte de violence à Gaza sur la tête des Israéliens
  • De présenter le niveau de haine et de violence qui existe dans la société palestinienne.s
  • De prendre acte du degré de coopération dans cet incident entre le Fatah, Israël et l'Égypte pour déstabiliser le Hamas

Alors on n'écrit n'importe quoi.

La même histoire racontée de façon complètement différente

2 versions :


Dans le premier on apporte des données factuelles sur les blessés et les pertes palestiniennnes causés par la bataille entre les forces du Hamas d'un côté et celles de Abbas et de l'Egypte de l'autre. On apprend même que le fils du premier ministre Hanye fait partie des blessés. La bataille paraît bien planifiée entre deux groupes de combattants qui tentent de prendre possession du point de la frontière, les uns pour empêcher Hanyeh d'entrer (ou l'éliminer) à Gaza et les autres pour lui ouvrir le passage.
On apprend que les observateurs européens, pris sous le feu, ont dû être évacués par les hommes de Abbas. On en apprend plus sur les raisons du voyage de Hanyeh à l'extérieur du pays et de ses relations avec le Soudan et l'Iran et sur son retour hâtif à Gaza en raison de l'assasinat des enfants d'un chef du Fatah et de la réponse du Fatah par l'assassinat d'un juge islamique du Hamas.

Dans le deuxième on insiste sur le fait que Hanyeh est resté bloqué à la frontière à cause... des israéliens !! Pour expliquer ensuite que ce n'était pas lui qui était bloqué mais seulement les fonds qu'il essayé d'entrer frauduleusement à Gaza. On ne comprend pas trés bien pourquoi ensuite les hommes de Abbas se battent contre ceux du Hamas dans le terminal. Finalement, les membres du Hamas sont dépeint comme des "manifestants" exaspérées qui font un peu de casse par frustration. L'article insiste à la fin sur le fonctionnement du passage de Rafah, ce qui nous éclaire vraiment sur le sens de l'événement.

Ce matin (15 décembre) Manon Globensky sur Radio-Canada nous apprend soudainement que Hanyeh a été victime hier d'une tentative d'assassinat hier par les membres du Fatah Si elle avait lu la presse israélienne elle l'aurait pu le déduire hier et si elle avait lu l'article du palestinien Sami el Soudi, que j'ai envoyé il y a deux jours, elle aurait pu même le prédire. AB*

jeudi 7 décembre 2006

Sur l'air de je vous l'avez dit...

Le rapport de Baker est tombé , il contient à peu prés ce que j'écrivais il y a presque 1 mois.

Ça peut se traduire ainsi : pour régler les problèmes en Irak, il va falloir qu'Israël fasse des concessions, pour le reste : "Nos valises sont prêtes". C'est logique, s'il y a un accord entre Israël et les pays Arabes, il est évident que les Shiites vont arrêter de massacrer les Sunnites et les Kurdes de se faire égorger par les deux autres. Il fallait y penser et moi, toujours aussi buté, qui n'avait pas vu le lien ;-)

Pour le reste vous n'êtes pas obligé de lire le rapport en entier, car quoiqu'il soit d'écrit voilà ce qu'il va arriver (je m'essaie...) :

  • Les Américains vont partir rapidement d'Irak en laissant sur place un gouvernement qui va durer au plus 6 mois.- Après quelques mois de massacres internes un nouveau tyran, sûrement Shiite et allié de l'Iran et de la Syrie, va prendre le pouvoir et procéder à une vague de répression sans précédent, dont nous n'aurons plus les bilans quotidiens à la télé.
  • La France va pouvoir redevenir le premier partenaire commercial de l'Irak. C'est Bouygues et Renault qui vont être contents.- Almadinajad va passer son temps à dire sur la télévision iranienne qu'il a botté le cul des Américains (avec raison)
  • Le Liban va repasser sous la coupe syrienne mais cette fois c'est le Hezbollah qui va tirer les ficelles et pas seulement le clan sunnite des Harriri.- Aprés leur victoire l'Iran et la Syrie risquent de se brouiller. L'iran n'aura plus besoin de la Syrie pour armer les insurgrés irakiens et le Hezbollah est un proxy parfait pour faire régner l'ordre islamique à Beyrouth.
  • Au Québec on peut se préparer à une nouvelle vague d'immigrés libanais.
  • Israël va se faire démonter l'épaule pour négocier avec le Hamas sous le feu des kassams et rendre les hauteurs du Golan aux Syriens sous les feu des katyoushas du Hezbollah lancées à chaque moment opportun de la négociation. - Les Israéliens vont avoir hâte que les Américains quittent l'Irak car il n'y aura plus grand-chose alors à négocier sur leur dos.- Les dirigeants arabes vont mal dormir craignant l'Iran plus qu'Israël.
  • Les turcs vont devoir confirmer leur camp.

Questions en suspend :

  • Est-ce que l'on va protéger les Kurdes où les laisser crever comme les autres ?
  • Quand est-ce que les Américains, et cette fois certainement pas seuls, devront revenir sur le terrain pour l'Iran ? Car après cette victoire on peut être sûr que les Mollahs n'en resteront pas là.

J'attends vos pronostics...

Le Hezbollah se réarme... ah bon ?

Ces informations sont disponibles dans les médias israéliens depuis plusieurs semaines en présentant des preuves formelles du gouvernement malgré ce qu'essaye de nous faire croire "le journaliste" du Monde. On va enfin parler en occident et surtout dans la francophonie du réarmement massif du Hezbollah. Je suis sûr que la crise du Liban, où la France est partie prenante en soutenant le gouvernement Siniora, plus que le rapport de l'ONU est la raison pour laquelle cette nouvelle fait soudainement la une des journaux français. Pour arrêter cette entrée d'armes massive la France va réagir de façon décisive en menaçant une fois de plus Israël de descendre ses avion s'ils continuent de survoler le Liban ;-)

Un extrait de l'article du Monde
"Voilà un beau "trou noir"", confirme un responsable militaire onusien, selon lequel "ni la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), ni l'armée libanaise ne pénètrent dans les camps (de réfugiés) palestiniens", y compris dans la zone d'opération de la Finul. "On sait que c'est plein d'armes", poursuit le fonctionnaire, qui assure que "l'absence d'étanchéité de la frontière est un secret de Polichinelle" Selon Daniel Carmon, ambassadeur adjoint d'Israël à l'ONU, "c'est un véritable trafic d'armes". "Le problème, c'est que le gouvernement libanais n'a pas demandé à l'ONU de garder sa frontière", ajoute-t-il. Depuis le cessez-le-feu, le 14 août, les Israéliens n'ont cessé d'affirmer que le Hezbollah se réarmait, sans fournir aucune preuve formelle. L'armée affirme également que les combattants hezbollahis ont repris position à la frontière sous l'apparence de Libanais ordinaires. Israël justifie le survol par son aviation du territoire libanais par le fait que la frontière avec la Syrie est, selon lui, totalement poreuse."

samedi 2 décembre 2006

Manifestation anti Siniora

Il est vraiment difficile de comprendre la politique de la France au Liban. Elle garde un à la fois un ton ferme contre la Syrie, en refusant même un dialogue direct avec elle, tout en laissant ces supplétifs que sont le Hezbollah et les groupes palestiniens tenter le coup de force pour renverser le gouvernement. Enfin, elle refuse d'appliquer les résolution 1556 et 1701 leur permettraient d'agir en toutes légalités au désarmement de ces groupes. Je ne vais pas pleurer sur le gouvernement Siniora qui a annoncé fièrement qu'il serait le dernier gouvernement arabe à faire la paix avec Israël mais laisser des groupes terroristes diriger le Liban n'arrangera en rien la situation de la région.

Peut-être que la France joue la carte du général Aoun qui s'était réfugié en France et qui après avoir été un allié d'Israël s'est uni au Hezbollah. Peut-être que la France espère garder grâce à lui une influence au Liban tout en étant sûr que le Liban reste hostile à Israël. C'est un pari risqué avec un tel homme et les groupes terroristes libanais qui ne prennent leurs ordres que de Damas ou de Téhéran.

mercredi 22 novembre 2006

Le retour des sbires de Bush senior

"F -- the Jews, they don't vote for us anyway."
Cette phrase de James Baker III, qu'il aurait dite lors d'une réunion de stratégie de campagne électorale en 1992, peut en dire long sur l'homme et les ennuis qui attendent Israël.

Bien sûr globalement, Baker a raison : les Juifs aux États-Unis ne votent pas pour les républicains (sauf de1860 jusqu'à l'élection de Theodore Roosevelt). Selon un sondage réalisé en septembre 2004, 24% des Juifs allaient voter pour Bush et 69% pour Kerry et pourtant aucun président républicain n'a été aussi proche d'Israël depuis Reagan et même à l'époque de Reagan, les Juifs avaient voté pour Carter. En 2000, seulement 19% des Juifs avaient voté pour Bush.

Quoiqu'il en soit, le retour des Baker des Gates et d'autres rescapés de l'administration Bush père annonce des changements radicaux pour Israël. Ils vont attendre tranquillement que les démocrates s'empêtrent en Irak au sujet du retrait des troupes mais ils vont agir rapidement pour créer une nouvelle dynamique dans la région. On devrait voir un réchauffement avec la Syrie, l'acceptation d'un statu quo pro syrien au Liban, un rapprochement avec l'Iran et des pressions diplomatiques et financières intenses contre Israël pour que le pays arrête de se défendre contre les attaques terroristes.

C'est sous leur impulsion qu' on avait laissé, pendant la guerre du Golfe, les chiites se faire massacrer , qu'on avait empêchait Israël de se défendre contre les attaques de Scuds de Saddam, qu'on avait remercié la Syrie d'avoir fait de la figuration durant cette guerre en lui "donnant" le Liban et qu'on avait finalement tordu le bras à Israël pour venir à la Conférence de Paix de Madrid. Sûrement pour remercier le pays de s'être fait bombarder en silence sous les vivas des Palestiniens des territoires et de ne pas avoir été accepté dans la coalition qui allaient se battre en Irak pour ne pas irriter les alliés arabes.

Les magouilles avec l'Arabie Saoudite devraient aussi reprendre de plus belles.

Un article sur le sujet

lundi 20 novembre 2006

Où est l'argent ?

Il est évident qu'il entre beaucoup d'argent en Palestine malgré l' embargo qui ne semble légalemement suivi que par le Canada et l'Australie. Les autres pays trouvent toutes sortes de moyens pour contourner leur propres décisions.

Même les Américains qui ont arrêté l'essentiel de leur paiements ont quand même donné 42 millions de dollars directement au président Abbas et selon John Vinocur de l'International Herald Tribune, l'Union Européenne a accordé aux Palestiniens 814 millions $ entre janvier et octobre 2006 soit 20% de plus qu'une année normale.

Essentiellement, ces sommes atterissent dans les mains des groupes armée qui ont fait entrer plus de 20 tonnes d'explosifs à Gaza, ainsi que des missiles anti-chars et anti-aériens très sophistiqués. De plus, le Hamas qui n'arrive pas a payer ses médecins a engagé 5 400 nouveaux membres de services de sécurités alors que la Palestine est un des pays au monde ou le ratio force de sécurité/population civile est le plus haut.

Alors que les roquettes continuent de tomber sur Israël et que par peur de tuer des civils les israéliens s'empêchent de bombarder des caches d'armes (l'armée de l'Air téléphone aux habitants de la maison avant chaque bombardement) , une réoccupation de Gaza semble impossible à éviter au grand soulagement du Hamas.

dimanche 12 novembre 2006

Un film intéressant

Intéressant de voir l'entrevue dans l'école à Gaza et les membres des institutions d'éducation. Pathétique de voir Esther Roth se poser 50 questions et tenter de rationnaliser sa peur. http://video.google.com/videoplay?docid=397500503034113739&q=jews

Pendant ce temps les blessés palestiniens de Beit Hanoun sont encore entre la vie et la mort dans les hopitaux israéliens où des médecins et des infirmiers juifs essaient de les sauver... Comment peut-on vivre à 100 mètres de distance et dans deux mondes avec des valeurs si différentes ?

vendredi 10 novembre 2006

Différence de discours

Le Ministre des Affaires Étrangères palestinien : “Israel is a vile entity that has been planted in our soil, and has no historical, religious or cultural legitimacy. We cannot normalize our relations with this entity. The history of this region has proven [time and again] that occupation is temporary. Thousands of years ago, the Romans occupied this land and [eventually] left. The Persians, Crusaders, and English [also] came and went. The Zionists have come, and they too will leave. [We say] no to recognizing Israel, regardless of the price we may have to pay [for our refusal].”­
Palestinian Foreign Minister Mahmoud Al-Zahar, speaking at a Hamas convention in October. (MEMRI, Special Dispatch 1351, Nov. 9)

Le Ministre des Affaires Étrangères israélien : “Israel left Gaza in order to give the Palestinians an opportunity to control terrorism and develop their own lives. Unfortunately, this has not happened. Israel is faced with constant attack by the Palestinian terror organizations, in the form of relentless firing of Kassam rockets at Israeli population centers. Israel has no desire to harm innocent people, but only to defend its citizens. Unfortunately, in the course of battle, regrettable incidents such as that which occurred this morning do happen. Israeli diplomatic missions throughout the world have been instructed to explain the Israeli position to decision-makers and the media.”­
Minister of Foreign Affairs Tzipi Livni, (Israeli Ministry of Foreign Affairs, Press Release; Jerusalem Post, Nov. 8)

On peut voir à quel point les deux sociétés vivent dans des mondes différents. Pour le gouvernement palestinien on est clairement en guerre, l'objectif est de mobiliser et galvaniser la population quitte à réécrire l'histoire du monde pour la plier aux objectifs de l'heure. Du côté israélien on se croit en opération de police avec une bavure, on s'excuse et on fait du "damage control" sur le front des communications. On se justifie sans cesse de se battre et en plus on nous fait croire que l'on se bat parce qu'il y des Kassams qui tombent tous les jours sur Israël, alors qu'il suffit de relire la déclaration palestinienne ci-dessus pour trouver assez d'arguments pour se défendre.

mardi 7 novembre 2006

ONU 4 Israël 0

EMERGENCY UN SESSION TO DENOUNCE ISRAEL ­(United Nations) The newly formed UN Human Rights Council meets today in an emergency session to consider a call by Islamic states to denounce “the Israeli targeting and killing of Palestinian civilians in Beit Hanoun while asleep.” This will mark the third emergency session in the Council’s five-month history­each of which has been against Israel. The proposed draft, if adopted, will become the new body’s fourth condemnatory resolution­each of which, again, has been against Israel. In a related story, an Israeli delegation was blocked from attending a UN-affiliated postal conference in Dubai this week, sparking protests from a UN and an American delegation. The four-member Israeli delegation, headed by the country’s postal director, was turned back by immigration officials at Dubai International Airport on Nov. 13 because “they lacked visas”, officials said.
(UN Watch, Nov. 14; Jerusalem Post, Nov. 15)

dimanche 5 novembre 2006

Dans la série les médias nous prennent pour des cons

Une femme et deux membres du Hamas déguisés en femme ont été tués par l'armée israélienne vendredi dernier.

Pour relater l'événement dans les journaux et à la télévision, vous avez du entendre ou lire des titres racoleurs du type "A Gaza, des femmes s'interposent entre l'armée israélienne et des activistes" ou "Tsahal tire sur une manifestation de Palestiniennes".

Les faits sont trés différents :

  • Les femmes qui se sont rendues à cette mosquée participaient à une "manifestation" procède d’une contrevérité militante. En vérité, elles se sont rendues sur les lieux à l’appel des radios intégristes afin de venir servir de boucliers humains , sacrifiées par avance par ceux qui les ont envoyées, à une tentative d’évasion des lanceurs de Qassam. Une tentative visant à briser l’encerclement qui leur était imposé par l’armée israélienne.
  • Il ne s’agissait pas non plus d’une "tentative humanitaire" visant à venir en aide à de prétendus "combattants", mais de participer à une opération visant à permettre la fuite de terroristes, non pas "détenus", mais encerclés par Tsahal.
  • Les terroristes en fuite s’étaient mêlés, habillés en femmes, à une grappe de militantes islamistes qui s’éloignait de la mosquée Nasser au pas de course. Ce sont eux, bien entendu, que les snipers de Tsahal ont visés de leur mieux en tir manuel (au coup par coup).
  • Quant aux boucliers humains-femmes, les "usines à fabriquer des hommes", selon la lettre de la charte du Mouvement de la Résistance Islamique, le Hamas, voilà ce qu'elles hurlent lors de cette pseudo manifestation : "Etbakh el-Yehoud", Egorgez les Juifs ! On est assez loin des descriptions à répétition des Palestiniens angéliques. Pour ceux qui comprennent l'arabe, la preuve peut se voir dans cette vidéo sur le site du Monde

Il est intéressant de voir que le champ lexical utilisé par les média pour relater le conflit israélo-arabe est toujours celui de l'action politique et de la répression policière, jamais celui de la guerre ou du terrorisme. Le but plus ou moins conscient des journalistes et de toujours présenter lsraéliens comme des gens qui font de la répression violente et injuste de manifestations politiques légitimes et pacifiques. Tout le conflit est décrit en ces termes. Le but est de réduire les Juifs à des nazis en goguette et les Arabes à des pacifistes désespérés et persécutés. Le pire c'est que ça marche...

vendredi 27 octobre 2006

Shamir entre réalisme et ironie

Le Jerusalem Post vient de publier un vieux discours de Shamir, alors premier ministre d'Israël, lors de l'ouverture de la conférence de Madrid (1991).

Il est intéressant de voir que finalement rien n'a changé.

Shamir a raison sur un point : le conflit n'est pas un conflit territorial.
"We know our partners to the negotiations will make territorial demands on Israel. But, as an examination of the conflict's long history makes clear, its nature is not territorial. It raged well before Israel acquired Judea, Samaria, Gaza, and the Golan in a defensive war. There was no hint of recognition of Israel before the war in 1967, when the territories in question were not under Israeli control. We are a nation of four million. The Arab nations from the Atlantic to the Gulf number 170 million. We control only 28,000 square kilometers. The Arabs possess a land mass of 14 million square kilometers. The issue is not territory but our existence."

Aprés le départ des soldats du Liban, aprés que la bande de Gaza soit devenue "Judenfrei" (libre de tous Juifs comme disaient les nazis) et que plus de 80% de la population palestininenne soit sous souveraineté palestinienne, les attaques et les guerres suivent leur cours et les faits semblent lui donner raison.

D'autre part, Shamir "le faucon" semble d'une naïveté sans borne :
"I am sure that there is no Arab mother who wants her son to die in battle - just as there is no Jewish mother who wants her son to die in war. I believe every mother wants her children to learn the art of living, not the science of war."

À sa décharge on peut dire qu'à cette époque youtube.com n'existait pas, et qu'il ne pouvait pas voir les heures et les heures de programmes télévisés où des femmes arabes ou musulmanes appellent leur fils à mourrir, non pas dans une bataille comme il le suggère, mais en se suicidant et en tuant le plus de Juifs possible.

Personnellement je crois que Shamir était bien au courant et que c'était de l'humour noir. On peut imaginer d'ici les visages étonnés ou iriités des dirigeants arabes présents lors du discours en voyant que l'on se moquaient d'eux. Mais je ne suis même pas sûr, qu'ils aient vu l'ironie de la situation. L'ironie de se retrouvait en face du premier ministre d'Israël pour parler de paix pendant qu'au même moment, leur télévision d'état, la presse contrôlée par leur gouvernement, leur livres scolaires édités sous leur étroit contrôle hurlaient à la destruction d'Israël et à la haine des Juifs.

jeudi 26 octobre 2006

Un peu de médias arabes

Un peu d'histoire version télévision palestinienne :
“Who would have believed, back then, when Islam began in the time of the prophet…that the Israelis would arrive 1400 years later, conquer Jerusalem and would make this wall into their special place of worship, where they worship and pray? It’s incredible!”­Hassan Khader, founder of the Al Quds Encyclopedia, arguing on Palestinian Authority television that the Jews have no ancient historical connection to the Western Wall of the Second Temple in Jerusalem. “The first connection of the Jews to this site began in the 16th Century…its roots are not like the roots of the Islamic connection… The Jewish connection to this site is a fabricated connection, a coincidental connection.”
(Palestinian Media Watch, Oct. 19)

Un peu de menace version télévision iranienne :
“You should believe that this regime [Israel] cannot last and has no more benefit to you... What benefit have you got in supporting this regime, except the hatred of the nations? We have advised the Europeans that the Americans are far away but you are the neighbours of the nations in this region… You should know that the rage of people is boiling and is like an ocean that is welling up… Once its storm begins blowing, it will go beyond the borders of Lebanon and Palestine and it will hurt European countries.”­
Iranian leader Mahmoud Ahmadinejad, threatening Europe for supporting Israel. Speaking on Al-Quds Day­an annual protest held on the last Friday of the fasting month of Ramadan when Iranians are officially encouraged to demonstrate in support of the Palestinians­Ahmadinejad announced that Israel could not last long after its experience this summer fighting against the Lebanese Shiite militia Hezbollah. “Hezbollah shattered the myth that Israel is undefeatable,” he said. “Now Israel has no reason to exist.” State-run television showed tens of thousands of demonstrators around the country who carried pictures of Hassan Nasrallah, the leader of the terrorist Hezbollah, and set fire to American and Israeli flags.
(Ha’aretz, Oct. 20; New York Times, Oct. 21)

mercredi 25 octobre 2006

Pourquoi reconnaître Israël ?

  1. Le Premier ministre libanais Fouad Siniora a rejeté implicitement l'offre faite lundi par son homologue israélien Ehud Olmert pour des négociations de paix directes, affirmant que "le Liban sera le dernier pays arabe à signer la paix avec Israël".
  2. D'un autre côté c'est Mahmoud Abbas qui ne demande plus au Hamas de reconnaître Israël mais seulement de reconnaître de travailler avec son gouvernement. Évidemment il utilise le vieux truc d'Arafat : une version pour les médias arabes, une version pour les médias occidentaux (voir article ci-dessous).
  3. Même l'Irak "occupé" par les américains refuse de faire la paix ou de reconnaître Israël.

En lisant ces 3 exemples on peut se demander pourquoi Israël continue de quémander sa reconnaissance ou la paix aux pays arabes. Les pays arabes reconnaîtront Israël lorsque cela sera dans leurs intérêt ou lorsqu'ils auront perdu l'espoir de faire disparaître ce pays. Aujourd'hui il y a une paix relative car le prix à payer pour se battre contre Israël est prohibitif.

Cependant, aprés Oslo (qui a permis l'armement et le rapprochement de milices armées prés des grands centres urbains israéliens), le retrait de Gaza (vécu comme une victoire par le Hamas), la semi-défaite contre le Hezbollah et bientôt l'Iran nucléaire, le prix de la guerre est en chute libre.

Du côté arabe on pourrait acheter de la guerre bientôt. Inversement du côté israélien on surveille le prix de la paix.

Si la paix est trop chère à cause de menaces d'éradication (Iran 2006, Pays arabes 1948, 1967, 1973), d'attentats trop fréquents (années 50 et 2ème intifada) ou de bombardements trop violents (liban 1982 et 2006, Gaza 2000-2006), on est prêt à vendre la paix pour la sécurité.Même le systéme économique du conflit des 2 belligérants est inversé...

Les Arabes n'ont rien a acheté aux Israéliens et les Israéliens se demandent s'ils peuvent vraiment acheter la paix, alors que les arabes ne semblent pas avoir la marchandise en stock.

dimanche 10 septembre 2006

J'en ai marre des Juifs !

Je viens de lire l'article du Devoir repris du Monde de Gideon Levy et je veux dire que j'en ai marre des Juifs.

Ce type d'article peut nous faire comprendre qu'un pogrom, ou un massacre à la machette ne commence pas par une foule en folie qui commet des atrocités. C'est un processus long qui commence par des mots. S'il y a une remontée de l'antisémitisme dans le monde, c'est parce que des mots sont trop facilement utilisés, et que ces mots font mal aux différentes communautés juives, mais surtout qu'ils libèrent de bas instincts, brisent des tabous et préparent, inexorablement si on ne fait rien, à un passage à l'acte.

Aujourd'hui trop de personnes disent des mots trop durs contre Israël et en cela ils mettent les Juifs où qu'ils soient en danger. Je pourrais démonter point par point l'article de Levy mais c'est long et je suis paresseux. De toute façon, au contraire de ce que raconte Le Monde, Gideon Levy s'est fait remonter plusieurs fois les bretelles parce qu'il racontait n'importe quoi . Il fait partie des 15 mêmes intellectuels "Juifs" qui hurlent leur haine envers Israël sur tout les campus du monde et souvent dans des journaux israéliens.

Ces Juifs servent essentiellement de prétexte ou de bonne conscience à des fanatiques qui peuvent dire : "Vous avez vu, je n'ai pas dit quelque chose d'antisémite puisque Monsieur Samuel Goldberg ici présent dont toute la famille a été décimé par les nazis dit la même chose que moi". Comme si les propos antisémites étaient seulement l'apanage des gentils. Comme si critiquer injustement Israël mais condamner la Shoa signifiait que l'on est prêt à protéger les Juifs ici et maintenant.

Pour certains, les Juifs de 35 kilos de la Shoa, les Juifs brûlés de l'inquisition, les Juifs empalés des croisades, les Juifs crucifiés des Romains sont devenus en Occident (en Orient on s'en fout) des Juifs fourre-tout qu'on peut pleurer, plaindre comprendre et défendre maintenant avec vigueur sans prendre de risque. Mais ils ne sont plus des hommes de leur temps massacrés par d'autres. Ils n'ont surtout aucun rapport avec les Juifs d'ici et maintenant. Donc, comme ces Juifs d'ici et maintenant sont impérialistes, sanguinaires, arrogants, soutenus par Bush, va-t-en guerre, puissance nucléaire, génocidaire du peuple palestinien et dernièrement destructeur du Liban je ne vois pas pourquoi on se gênerait pour les tancer vertement ces "nouveaux juifs", les caricaturer dans les journaux à peu prés comme on le faisait dans les années 30 et à les accuser de meurtre d'enfants, presque rituel, comme au Moyen Age.

Mais peut-être que les Juifs n'ont pas changé qu'ils n'ont jamais été ce mythe et qu'à force de les défendre du péril précédent, on oublie confortablement de les défendre du péril actuel. Défendre les Juifs aujourd'hui et comprendre les pogroms ou l'inquisition, ce n'est pas poser une stèle au coin d'une rue ou visiter Auschwitz, c'est a être un bouclier humain à Haïfa, c'est organiser une manifestation en plein coeur de Damas pour la défense de Tel Aviv, c'est quitter une manifestation quand on y dit que les Israéliens font un génocide. Bref, il faut un courage insoutenable. Il est toujours plus facile de fanfaronner devant la tombe d'un nazi mort il y a 65 ans que d'argumenter avec un miltant du Hamas sur la rue Saint-Denis.

En effet, qui peut avoir le courage de dire que le peuple palestinien, malgré la réalité de ses souffrances, est le seul peuple "génocidé" de la terre qui s'est multiplié par 3 depuis le début du génocide, dont l'espérance de vie est de 73 ans (ce qui est inférieur à Algérie). Qui peut avoir le courage de comparer ces chiffres à d'autres : le nombre de fois qu'à augmenter la population arménienne vivant en Turquie entre 1915 et 1916, le taux de mortalité infantile des Juifs du ghetto de Varsovie, l'espérance de vie d'un Four au Darfour et utiliser encore le mot "génocide" à torts et à travers.

Le problème principal n'est pas seulement que Levy, comme les autres, présentent des informations factuelles fausses, tronqués ou biaisées, ou qu'une série d'anecdotes poignantes soient érigés en axiome (j'ai parfois moi aussi ce travers) mais que ces commentaires sont dangereusement erronés. Un exemple parmi tant d'autre pris dans l'article du Monde:"«Sarajevo, dit-il, est à Rafah.» Il en sait quelque chose : son journal l'y a envoyé, pendant la guerre en Bosnie.". L'analogie entre la Yougoslavie et la bande de Gaza est reprise aussi à une autre occasion (il faut bien enfoncer un clou). Lorsque je lis ça moi, qui ne connaît rien à la guerre en ex-Yougoslavie, je me dis : "il y a là-bas (à Rafah) un massacre, un nettoyage ethnique, une catastrophe humanitaire sans précédent, bref un génocide".

Alors j'ai fait un peu de recherche et je me suis demandé combien il y avait eu de morts à Sarajevo durant le siège de 1992 et combien il y avait eu de mort Palestiniens depuis... un certains temps.

Pour opérer le décompte j'ai utilisé Wikipedia et compté le nombre de morts arabes pour chaque conflit. Pour la guerre d'indépendance j'ai estimé que 15% des morts et blessés étaient des morts palestiniens (ce qui est une grosse surestimation) pour les guerres où les Palestiniens n'ont pas participé 5% des pertes et pour la première guerre du Liban 35% des pertes (ce qui est une complète exagération), pour les autres conflits nous avons des chiffres précis mais gonflés à la hausse.

Résultat des courses : j'ai une immense honte d'être obligé de faire ces comptes d'apothicaires macabres (en considérant des être humains comme des statistiques pour m'assurer qu'un militant de la cause palestinienne ne fait même pas bien son boulot ) et je suis stupéfié par les résultats.

  • Il y a eu 10 000 morts à Sarajevo en 22 mois de guerre (1992-1994)
  • Il y a eu environ 13 500 Palestiniens morts en 58 ans de guerre contre Israël (1948-2006).

Même la meilleure des causes ne devrait pas permettre à Gideon Levy, au Monde ou au Devoir, de tordre la réalité par ces surenchéres réthoriques, qui frôlent la propagande, de tromper des lecteurs et de propager le feu de la haine contre un pays tout en désservant au final les attentes des Palestiniens eux-mêmes.

Dire "génocide" (ou évoquer cette image) pour parler d'un conflit sanglant ou parler de "massacre" pour décrire un bombardement c'est non seulement faire violence au langage mais c'est aussi céder à la tentation de détruire le sens du monde. Les discours fascistes sont toujours remplis de pathos, de certitude et de slogan plutôt que de réflexion. Gideon Levy est un idéologue qui confond culpabilité et éthique.

Il y a assez de façon de défendre la paix, le droit et de tisser des liens entre Palestiniens et Israéliens sans utiliser de telles méthodes. Bref qu'on le veuille ou non, dire n'importe quoi sur les israéliens cela va avoir des conséquences sur les Juifs qui habitent de l'autre côté de la rue.

Est-ce qu'il faut se taire me demanderont des journalistes ? Certainement pas, faites votre travail, informez-nous ! Vraiment !

dimanche 8 janvier 2006

Politique fiction : rich comme un Yemenite

Peretz peut s'excuser de la mort de 18 personnes, les enfants ne reviendront pas à la vie et les Palestiniens se foutent des excuses et il ne sont jamais excusés pour aucun Israéliens assassinés...

Les menaces de représailles du Hamas sont aussi ridicules, alors que les attaques de Kassam n'ont jamais cessé et qu'une dizaine de tentatives d'attentats sont arrêtées presque quotidiennement aux frontières.La réoccupation de Gaza pourrait éviter les morts et les blessés de part et d'autres, mais c'est la seule voie de sortie du Hamas par rapport à son bras de fer avec le Fatah et c'est une aide qu'Israël ne devrait pas lui apporter.

Que se passerait-il si les Israéliens ne répondaient plus militairement aux attaques palestiniennes ?

  • Les attaques terroristes et les bombardements ne devraient pas cesser. Israël pourrait acheter la paix de quelques mois en évacuant une partie des territoires mais guère plus. L'enjeu n'étant pas la Judée Samarie ou Gaza mais l'ensemble d'Israël. En fait aprés les accords d'Oslo les attaques contre Israël ont augmenté l'année suivante de 60% (http://www.ict.org.il/). On a assisté à une baisse sensible lors du gouvernement Netanyahu, mais la reprise à la hausse a suivi. Le retrait de Gaza n'a apportait aucune fin des attaques.
  • Les morts Israéliens devraient augmenter. La combinaison des opérations militaires et de la construction du mur ont fait baisser de 80% les attentats en Israël et a signé la fin de la deuxième intifadah. La défense passive à elle seule n'aurait pas suffit.- Le nombre de mort palestiniens devrait baisser. En fait, en 2005 et une partie de 2006, soit la fin de l'intifada, il y a eu plus de morts palestiniens en raison de querelles internes que de la guerre contre les israéliens. On ne voit pas comment les Arabes dans leur ensemble pourraient arrêter leurs attaques et accepter une souveraineté juive sur une quelconque partie de territoire. On ne voit pas les israéliens plier bagages sans une défaite comme en 70 de notre ère...Que se passerait-il si les Palestiniens arrêtaient d'attaquer les Israéliens ?- Les Israéliens n'entreraient plus dans Gaza.
  • Les barrages en Cisjordanie seraient levés sauf entre les zones contrôlées par l'OLP. On peut penser que les barrages n'existerait plus aprés un certains temps- Le passage avec l'Égypte resterait ouvert. - Le passage avec la Jordanie resterait ouvert.
  • Il n'y aurait plus de morts palestiniens du moins victimes de l'armée israélienne.
  • L'Iran voudrait toujours éradiquer Israël

On serait donc dans une situation pré Oslo. Pas de guerre pas de mort, pas de barrage. Mais la situation serait tout de même différente :

  • Les Israéliens ne feraient pas travailler de Palestiniens en Israël
  • Les Israéliens n'acheteraient pas de produits palestiniens- Les Palestiniens continueraient certainement à vivre dans une précairité économique terrible et devraient petit à petite descendre au niveau économique du Yemen . Depuis Oslo ils sont descendu au niveau de l'Egypte
  • Une guerre civile devrait éclater pour savoir qui va gouverner et à terme les morts Palestiniens pourraient être plus nombreux que maintenant.
  • Le nouveau gouvernement palestinien devrait continuer à ressembler au régimes arabes voisins, soit non démocratique.

On ne voit pas pourquoi les Palestiniens accepteraient l'arrêt d'attaques contre les israéliens pour avoir des gains aussi ridicules. Qui veut faire la paix pour être aussi prospère qu'un Yeménites, aussi libre qu'un Syrien et aussi en sécurité qu'un Irakien ?