vendredi 27 octobre 2006

Shamir entre réalisme et ironie

Le Jerusalem Post vient de publier un vieux discours de Shamir, alors premier ministre d'Israël, lors de l'ouverture de la conférence de Madrid (1991).

Il est intéressant de voir que finalement rien n'a changé.

Shamir a raison sur un point : le conflit n'est pas un conflit territorial.
"We know our partners to the negotiations will make territorial demands on Israel. But, as an examination of the conflict's long history makes clear, its nature is not territorial. It raged well before Israel acquired Judea, Samaria, Gaza, and the Golan in a defensive war. There was no hint of recognition of Israel before the war in 1967, when the territories in question were not under Israeli control. We are a nation of four million. The Arab nations from the Atlantic to the Gulf number 170 million. We control only 28,000 square kilometers. The Arabs possess a land mass of 14 million square kilometers. The issue is not territory but our existence."

Aprés le départ des soldats du Liban, aprés que la bande de Gaza soit devenue "Judenfrei" (libre de tous Juifs comme disaient les nazis) et que plus de 80% de la population palestininenne soit sous souveraineté palestinienne, les attaques et les guerres suivent leur cours et les faits semblent lui donner raison.

D'autre part, Shamir "le faucon" semble d'une naïveté sans borne :
"I am sure that there is no Arab mother who wants her son to die in battle - just as there is no Jewish mother who wants her son to die in war. I believe every mother wants her children to learn the art of living, not the science of war."

À sa décharge on peut dire qu'à cette époque youtube.com n'existait pas, et qu'il ne pouvait pas voir les heures et les heures de programmes télévisés où des femmes arabes ou musulmanes appellent leur fils à mourrir, non pas dans une bataille comme il le suggère, mais en se suicidant et en tuant le plus de Juifs possible.

Personnellement je crois que Shamir était bien au courant et que c'était de l'humour noir. On peut imaginer d'ici les visages étonnés ou iriités des dirigeants arabes présents lors du discours en voyant que l'on se moquaient d'eux. Mais je ne suis même pas sûr, qu'ils aient vu l'ironie de la situation. L'ironie de se retrouvait en face du premier ministre d'Israël pour parler de paix pendant qu'au même moment, leur télévision d'état, la presse contrôlée par leur gouvernement, leur livres scolaires édités sous leur étroit contrôle hurlaient à la destruction d'Israël et à la haine des Juifs.

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